Toulouse en Languedoc

La frontière n'est pas loin de Toulouse. Le temps clément, Asphodelle aurait préféré venir à dos de monture, ne goûtant pas les carosses, leur boîte et leurs chaos. Mais fonction oblige, éviter de sentir les écuries et d'arborer une coiffure du style disons..."par vent dominant" ou "Bridget Jones dans la décapotable"...lui semblait être la sine qua non de ces retrouvailles.
Car il s'agissait bien de retrouvailles, et depuis le temps, le Languedoc autant que Toulouse avaient poursuivi leur évolution, sans que rien ne puisse jamais changer leur état : ils étaient voisins frontaliers.

Vital que ce soin particulier des frontières. Là où le sang palpite, et toujours là où le risque demeure, la ligne imaginaire qui traverse champs et patures, forêts et cours d'eau, était à considérer avec bien plus que de l'amour : de la passion.

Se dégageant de la voiture, elle remercie le serviteur qui l'accompagne et a cessé de lui ouvrir la porte dans la figure, oubliant toujours qu'on lui vient en aide. Celui-ci peut donc accomplir son office, et c'est d'un sourire qu'elle le gratifie quand elle l'invite à patienter en lisant le Livre des Vertus, quand elle sait qu'il le fera en jouant aux cartes.

Habillée sobrement mais d'une facture toute noble, elle pose le bout de ses mains sur sa chevelure auburn ornée d'une tiare et d'un émau, et lisse du plat de ses mains sa robe à tassel violine passementée. C'est que la visite était bien plus gratifiante que pour aller au bal.


A l'entrée, elle s'annonce, et montre patte blanche, en adressant la lettre de marque rédigée par son cher patron mue dans un léger sourire bienveillant, et son regard menthe ne trahit pas son âme douce.

Lo bonjorn vous va. Je suis Asphodelle di Césarini, Ambassadrice pour le Comté de Toulouse. Je suis attendue auprès du Prime Ambassadeur de votre Comté pour entrevue. J'ajoute à ma voix celle du Chancelier de Toulouse, égard aux relations d'amitié que nous souhaitons entretenir voire accomplir plus encore.
La lettre est dépliée et présentée :

Citation :

Aux autorités du Comté du Languedoc
De nous, Siméon Charles Saint Just du Livel-Rees,
Chancelier de Toulouse,
Salut.


Soucieux de nouer des liens avec le Comté du Languedoc, nous vous faisons par de la nomination de la dame de Servon Asphodelle di Césarini à la charge d'ambassadrice rattachée à vôtre Province.

Puisse nos ambassades respectives entamer des discussions enrichissantes pour nos deux provinces.


Que Dieu veille sur vous.


Siméon Charles.

On ne peut faire guère plus proches Excellence, en effet.

Sur ce : Veuillez m'excuser, je comprends. Ayant annoter la demande, elle fait rebrousse chemin vers la voiture et se sert sans problèmes à l'arrière de la banquette. Comme prévu, Jean-Batista joue aux cartes et s'emmêlent les jeux, tentant d'aider la damoiselle. Après quelques "ttttt" indiquant qu'elle se débrouillera mieux seule, elle décide au final de prendre le feuillet souhaité et tout le dossier placé dans son porte-document de cuir, qui tends à déborder.
Sans nul doute, aura-t'elle ainsi le tout sous la main pour l'entrevue.

Revenant à la hâte, elle montre une patte plus blanche que la blanche patte qu'elle montra auparavant.
Ceci je pense, fera meilleur effet en matière d'officiel :

Citation :

Annonce relative à la diplomatie : recrutements et formations.


 

Ausissètz ! Ausissètz !



Je, Siméon Charles Saint Just du Livel-Rees, Secrétaire d'Etat à Toulouse, Chancelier Pro Tempore de Toulouse faisons annonce suivante :

Ce jour du 17 octobre 1461, Asphodelle di Césarini, Dame de Servon [IG : Aspodelle] se voit nommer ambassadrice du comté de Toulouse.
Nous lui souhaitons toute la réussite possible pour cette mission qu'elle saura mener à bien pour la Gloire de Toulouse.

Dame Asphodelle sera dispensée de toute formation normalement donnée par l'Ambassade.

Fait au Château d'Assézat.
le Jeudi 17 octobre 1461,

Siméon Charles Saint Just du Livel-Rees,
Secrétaire d'Etat rattaché à Toulouse,
Chancelier Pro Tempore de Toulouse.


Siméon Charles

Elle ponctue d'un sourire.